dimanche 11 décembre 2011

Les Mercredis de l'album : Komako Sakaï et Elsa Oriol

Pour ce mercredi de l'album j'ai lu deux albums : L'ours et le chat sauvage de Kazumi Yumoto illustré par Komako Sakaï et L'enterrement de Christine Naumann-Villemin illustré par Elsa Oriol. Ces livres abordent comme thématique la mort d'un être cher.



Dans L'ours et le chat sauvage, le sujet  est abordé tout en finesse. L'oiseau, le meilleur ami de  l'ours meurt, celui-ci doit donc faire son deuil. C'est avec simplicité et poésie que Kazumi Yumoto présente aux jeunes lecteurs ce moment difficile. Les illustrations de Komako Sakaï sont elles aussi tout en finesse. Elle utilise la technique de la gravure, qui grâce à la sobriété du noir et du blanc, relevée de quelques touches de rose, donnent aux illustrations une profondeur qui s'allie parfaitement avec le texte.
Je trouve cet album très réussi, tant pour le texte, que pour les illustrations. Il est d'une grande justesse et d'une simplicité qui permet d'aborder la mort sans passé par des livres "médicaments" pleins de bons sentiments. Je ne connaissais pas ces auteurs, ce livre m'a donné très envie de découvrir d'autres titres.

L'enterrement m'est un peu "tombé des mains", c'est pourquoi je ne vais pas trop m'attarder sur cet album. Tout d'abord l'histoire : Mémère est morte, sa petite fille et ses arrières petits enfants doivent se rendre à l'enterrement. En chemin, sa petite fille (devenue adulte et mère) se remémore ses souvenirs... J'ai trouvé la manière d'aborder les thématiques de la mort et du deuil un peu lourde et maladroite, de plus les illustrations ne m'ont pas du tout touchées.
J'ai feuilleté (rapidement) La Barbe bleue de Charles Perrault illustré par Elsa Oriol, et ses illustrations m'ont un peu plus interpellée, à suivre...

Voici le lien vers le site des Mercredis de l'album : http://albums-jeunesse.over-blog.com/


Ps: Je m'excuse pour mon retard pour ce billet et pour mes silences répétés sur ce blog... Promis en 2012 je prends des bonnes résolutions!!!

L'ours et le chat sauvage de Kazumi Yumoto illustré par Komako Saka paru chez L'école des loisirs en 2009.
L'enterrement de Christine Naumann-Villemin illustré par Elsa Oriol paru chez Kaléidoscope en 2010.

jeudi 27 octobre 2011

Des vies d'oiseaux

Ca y'est j'ai lu un des nombreux (trop nombreux?) roman de la rentrée littéraire et j'ai bien fait... Il y a deux ans j'avais beaucoup aimé Ce que je sais de Vera Candida. Donc, j'attendais avec impatience le nouveau roman de Véronique Ovaldé Des vies d'oiseaux et je n'ai pas été déçue.

Tout commence un soir d’octobre, Mr Gustavo Izarra appelle la police pour signaler qu’il y a eu intrusion chez lui, mais rien n’a été volé. Malgré la pression de cet industriel le lieutenant Taibo refuse de se rendre le soir même au domicile du couple Izarra. Lorsqu’il s’y rend le lendemain le lieutenant va faire la connaissance de Vida Izarra, une femme au foyer enfermée dans une cage dorée. Vida est absente à elle-même, elle fait bonne figure pour plaire à son mari. Elle a renié ses origines : Irigoy une ville désertique et hostile. Leur fille Paloma a décidée de fuir ce foyer et vit en squattant les maisons bourgeoises avec son amant.
On va suivre les trajectoires de ces personnages, leur mélancolie et en quelque sorte leur renaissance.
En effet, Vida passe à côté de sa vie, elle se laisse porter, jusqu’à sa rencontre avec Taibo.



Veronique Ovaldé, nous emmène en Amérique du sud à la rencontre de ces personnages. Son écriture projette le lecteur au cœur de ces vies et on a du mal en s’en extraire.
Même si les sujets abordés dans les deux derniers romans d’Ovaldé ne sont pas des plus faciles, son écriture nous donne la sensation d'être en apesanteur et pourquoi pas que tout est encore possible...
Des vies d'oiseaux est un très beau roman tout en finesse et plein de poésie. 


Des vies d'oiseaux de Véronique Ovaldé paru aux Editions de L'Olivier en 2011.

lundi 12 septembre 2011

Lucille

Je viens de relire Lucille de Ludovic Debeurme et donc j'ai eu envie de vous en parler (je sais ces derniers temps je n'étais pas très présente).
Qu'est-ce que Lucille? C'est un roman graphique de 500 pages qui nous amène dans le nord de la France dans un village portuaire à la rencontre de deux adolescents : Lucille et Arthur (qui deviendra Vladimir).
Lucille est une adolescente mal dans sa peau, qui après avoir été une petite fille boulotte deviens anorexique. Arthur lui a un père alcoolique qui va finir par se suicider (c'est à ce moment là comme le veut la tradition familiale qu' Arthur va prendre le nom de son père : Vladimir).
Debeurme nous raconte la rencontre de ces deux ados un peu perdus, qui vont se découvrir et se faire renaître l'un l'autre. Ils s'enfuient en Italie, mais là les choses tournent mal.
C'est ainsi que ce fini ce premier tome, la suite, Renée, est parue en janvier 2011 (il ne reste plus qu'à la lire).

Un roman graphique de 500 pages ça peut faire peur à première vue, mais avec Lucille on ne les voit pas passer, on est même un peu déçu d'avoir terminer.
Pourquoi? Parce que Debeurme sait faire de la bd, le texte et l'illustration se complètent pour nous montrer ces deux trajectoires avec finesse et justesse, sans sombrer dans le pathos.

Une belle réussite qui a reçue le Prix René Goscinny 2006 et le prix du festival de la bd d'Angouleme 2007.

Lucille de Ludovic Debeurme paru chez Futuropolis en 2006.

mardi 16 août 2011

"BOOK" : la révolution?

Une petite vidéo qui fait réfléchir... avec beaucoup d'humour.


 

mercredi 6 juillet 2011

Les mercredis de l'album : Ilya Green Le pestacle

Des enfants jouent à la marchande mais une petite fille n'a pas de cailloux pour jouer avec eux elle décide alors de monter un pestacle de cirque avec son chat. Petit à petit les autres enfants veulent eux aussi faire parti du spectacle mais il leurs faut un public... ce sera les fourmis.
On retrouve dans cet album le même groupe d'enfants que dans Strongboy , avec la la terrible Olga qui fixe les règles.



Ilya Green rend à merveille l'univers des enfants, leur inventivité et leur caractère. Elle y ajoute une pointe de fantaisie en introduisant le chat qui parle et les fourmis, comme dans Strongboy.
Ici ses illustrations sont plus épurées que dans Bou et les 3 zours, mais on retrouve cet univers dans les motifs des vêtements.
La ligne clair, le fond blanc et les textes placés à côté des personnages, rappellent la bd.

Ilya green me séduit une fois encore avec cet album simple, juste et plein d'humour. 

Je vous invite également à lire Strongboy si ce n'est pas encore fait!

Le pestacle d'Ilya Green paru chez Didier Jeunesse en 2010.



Les mercredis de l'album : Ilya Green

Vous connaissez l'histoire de Boucle d'or et les 3 ours? 
Elsa Valentin et Ilya Green nous propose dans Bou et les 3 Zours une version originale et pleine d'humour de ce conte. On pourrait rajouter que cet album est paru chez L'atelier du poisson soluble, donc cela ne vous étonnera pas si je vous dis que ce livre est également décalé et loufoque...


Tout d'abord parlons du texte, Elsa Valentin joue avec le langage elle mélange le vocabulaire soutenu, familier et d'autres langues. Elle travaille également sur les sonorités et l'écriture phonétique.
Ce qui donne : 
"Elle traboula la forest à toute berzingue et retrouva illico presto sa casa où sa maïe et son païe l'attendrissaient avec impassiquiétude".

Ilya green nous propose quand à elle des illustrations très colorées et modernes, parfois même un peu psychédéliques... Elle joue également sur les contrastes et les contours.

Cet version du conte est très rafraichissante et fonctionne bien, notamment grâce aux illustrations d'Ilya green.
Pour moi c'est un coup de cœur même si cet album est assez difficile à lire à voix haute...

Une dernière petite remarque sur la page en regard de la page de titre on voit la maison de Bou avec son père à la cuisine et sa mère en train de peindre ;).

Bou et les 3 Zours de Elsa Valentin et Ilya Green paru à L'atelier du poisson soluble en 2008.

vendredi 10 juin 2011

Artbook

En 2010 est paru au Chêne un très bel Artbook de Rebecca Dautremer. 

Elle nous y présente ces dessins, des esquisses, les chemins de fers de ses livres mais aussi des photos et des anecdotes plus personnelles. Des notes en bas de pages nous invitent si on a aimé ... à aller page ... Le texte est de Taï-Marc Le Than (son mari).

Artbook mais aussi "carnet de bord", ce livre est un très bel objet qui nous fait découvrir d'autres aspects du travail de cette auteure jeunesse.
A voir!












Ces photos ne sont pas terribles c'est juste pour avoir une petite idée...
Artbook Rebecca Dautremer texte de Tai-Marc Le Thanh paru chez Le Chêne en 2010.

jeudi 9 juin 2011

Je déclare la guerre à mon lit!

Un petit garçon ne veut pas sortir de son lit, mais ce n'est pas parce qu'il ne veut pas aller à l'école, son lit est beaucoup trop confortable.

"Mes parents m'ont offert un lit qui m'empêche de le quitter. Et après, ils me font des reproches." 



Il va nous expliquer tout au long de l'album pourquoi il ne peut pas se lever : il y fait chaud, les draps sont doux, l'odeur de la lessive etc... Il nous dit que tout ça c'est à cause de ses parents,  qu'ils veulent qu'il reste sans éducation pour continuer à lui donner des ordres.
Mais finalement après une dure bataille et un long argumentaire, il va sortir grâce à l'odeur du chocolat et du pain grillé.



Cet album est un vrai coup de cœur pour moi, le texte plein d'humour, les illustrations en noir et blanc avec seul le jaune mis en couleur m'ont séduit. Le petit plus de l'illustration de Sandrine Bonini est, à mon avis, les motifs que l'on retrouve au fil des pages. C'est aussi le propos de l'album qui m'a plu, ce concept de bataille contre son lit si doux, si confortable... je le connais plutôt bien.

La bataille contre mon lit de Martin Page et Sandrine Bonini paru chez Le Baron Perché en 2011.



jeudi 7 avril 2011

Les mercredis de l'album Quentin Blake



L'album s'ouvre sur ceci:
"Nous aimons Angélique Brioche
Avec  son manteau plein de poche"
Et en effet, Quentin Blake nous emmène, grâce au principe de l'énumération, dans les poches d'Angélique Brioche... et qu'est-ce qu'on y trouve?
Un peu de tout: des parapluies, des klaxons (pour réveiller les adultes qui font la sieste) et même un éléphant...
Un personnage grand et élancé, un manteau violet couvert de poches, c'est Angélique brioche!
Quentin Blake nous présente encore une fois grâce à son trait (proche de la caricature) un personnage un peu déjanté.
Le principe de l'énumération fonctionne bien, on est curieux de savoir ce qu'il y a dans toutes ces poches...
Un album frais et coloré qui plaira aux plus jeunes.


Les fabuleuses poches d'Angélique Brioche de Quentin Blake chez Gallimard jeunesse paru en 2010.

Pour lire d'autres billets sur Quentin Blake et Sara c'est là : Blog des mercredis de l'album.
 

Les mercredis de l'album SARA



La laisse rouge

Dans cet album sans texte, Sara nous fait suivre le destin d'un chien en laisse (rouge assortie aux talons de sa maitresse) qui prend la fuite, effrayé par le flot de voitures.
Il va rencontrer un enfant perdu et le ramener à sa mère. Il est ensuite adopté par cette famille et a un  nœud papillon rouge autour du coup.


La technique du papier déchiré, le dynamisme de la narration graphique, ainsi que les couleurs (rouge et noir, gris, blanc) donnent à cet album une finesse et une certaine universalité.
Sur Ricochet il est dit ceci : "Une poésie toute en silence, qui en dit bien plus que les mots."

La Laisse rouge de Sara paru chez Bilboquet en 2005.

Le Rat musicien

Camille, un rat musicien vit au 3 rue du Jardinet à Paris, là où a vécu Camille Saint-Saëns; vous savez celui qui a mis les animaux en musique...
Camille est un rat et un musicien. Il veut rencontrer celui dont il porte le nom. De cette volonté de faire de la musique, va naître une rencontre musicale. Une contrebasse et un piano, un rat et un humain.


Dans cet album Sara utilise toujours la technique du papier découpé pour créer ses illustrations, elles ont une intensité particulière notamment pour le rat ou encore pour les pages entièrement consacrées aux portées ou aux notes de musique.
Un album qui donne envie de ré-écouter le Carnaval des animaux ou de le découvrir.

Le Rat musicien de Sara paru chez Circonflexe en 2000.

Ce type est un vautour

Dans cet album, Sara n'illustre pas son récit, c'est Bruno Heitz qui s'en charge. Comme on le sait Sara traite souvent de sujets assez difficiles (Enchainé ou encore Révolution). Ici c'est l'intrusion d'un homme violent dans un foyer composé d'une mère, sa fille et un chien. Le chien est le narrateur, il essaie comme il peut de préserver "sa famille".
"Ce type est un vautour" est la phrase qui revient à chaque fois que l'homme à l'harmonica intervient dans leur vie.
L'illustration très tranchée au niveau des couleurs, notamment grâce au noir des contours, donne au récit une noirceur qui est appuyée par le texte.


Maltraitance, entêtement amoureux... on se demande quand est-ce que la mère va reprendre le dessus et mettre en sécurité sa fille.
Un dénouement heureux clos cet album, même si l'homme sévit encore auprès d'autres femmes.
 Ce type est un vautour...

Ce type est un vautour texte de Sara illustré par Bruno Heitz paru chez Casterman en 2009.

Pour lire d'autres billets sur Quentin Blake et Sara c'est là : Blog des mercredis de l'album.



jeudi 31 mars 2011

Super Beige!


Super Beige est un super héros.
Mais il n'est ni grand ni costaud, plutôt mou... et en plus il a un nom un peu bizarre pour un super héros, non? D'ailleurs les autres disent que c'est la couleur des crottes de poule.
Il veut sauver l'humanité, mais voilà, personne n'a besoin de lui, jusqu'à ce que...

 
Sur le principe d'une histoire randonnée, Samuel Ribeyron nous propose un album aux tons clairs (super beige, donc les couleurs sont dans les tons...) dans lequel il met en valeur la capacité de chacun à agir à son niveau: "pour sauver l'humanité il suffit de regarder où on met les pieds".
Les illustrations, au crayon de couleur avec ce petit personnage en pâte à modeler, sont très réussies.


Cet album m'a séduit par sa simplicité et son "efficacité".

Super beige de Samuel Ribeyron paru chez Le vengeur masqué en 2010.

lundi 28 mars 2011

La balade de Yaya

Vous connaissez les éditions Fei? Moi non plus jusqu'à ce que je lise le tome 1 de La balade de Yaya.


Shangai 1937, la guerre approche. Deux enfants vont se rencontrer alors que les bombardements commencent. Yaya est la fille d'un commerçant tandis que Tuduro est un enfant des rues exploité.
Dans ce premier tome le décor est planté, l'intrigue est mise en place: on attend avec impatience la suite pour savoir ce qui va arriver à ces deux enfants que tout oppose.


Le format à l'italienne, la mise en couleur et le graphisme rappelant les animés Miyazaki donnent à La Balade de Yaya tous les atouts pour devenir une série très prometteuse. Seul petit bémol ,c'est trop court!



Cette petite bd née d'une collaboration franco-chinoise est le deuxième titre paru chez les éditions Fei.


La Balade de Yaya 1. La Fugue de Jean-Marie Omont, illustré par Golo Zhao paru chez editions Fei en 2011.
Série attendue en neuf tomes.

lundi 21 mars 2011

L'ange disparu

Aujourd'hui en fin d'après midi aura lieu une rencontre avec Max Ducos à la Librairie Ombres blanches (Toulouse), du coup j'ai eu envie de faire un petit billet sur le travail de cet auteur/illustrateur.
Je vous avais déjà présenté Jeu de piste à Volubilis ici , aujourd'hui c'est de L'ange disparu dont il s'agit.

"Le sol était lisse et les tableaux, immenses, ne représentaient plus rien"

L'histoire en bref: Eloi et sa classe vont visiter le musée des Beaux Arts de leur ville. Sur place, Eloi s'ennuie jusqu'à ce que la Vénus d'un tableau lui demande de retrouver son petit ange. Le jeune garçon va prendre cette mission à cœur et plonger dans les différents tableaux, voyageant de l'art classique à l'art contemporain pour retrouver l'ange disparu.



Dans cet album Max Ducos nous invite à un nouveau jeu de piste à travers l'histoire de l'art (Poussin, Chardin, Velasquez, Vinci, Latour, Rembrandt, Sisley, Monet, Corot, Turner, Gauguin, Cézanne, Rodin…) au coté du jeune Eloi. 

J'aime beaucoup cette manière d'aborder l'art et le musée comme un univers de jeux, il créait une complicité entre l'enfant et l'art pour le désacralisé, le rendre accessible...
Son univers graphique très coloré et narratif, donne vie à cet album et aux œuvres représentées.

L'ange disparu de Max Ducos paru aux éditions Sarbacane en 2008.

 Challenge je lis aussi des albums 2011: pour en savoir plus c'est ici.

mercredi 16 mars 2011

Jean-Loup

Jean-Loup est envoyé en vacances en Normandie chez ses grands parents Toussaint qu’il ne connaît pas. Ce projet ne l’enchante pas. Personne ne l’attend à l’arrivée…
Il rejoint donc, la maison dans l’ombre où vivent ses grands parents, seul. 
Étrange il neige dans le salon, les arbres parlent et un loup rode.

Benoit Frebourg nous emmène pour un voyage dans un univers semi fantastique où la mise en page conventionnelle (avec quelques pleines pages) donne un rythme au récit qui nous empêche de lâcher cette bd avant la fin.

Les personnages très stylisés (Jean Loup nez très pointu et de grandes oreilles ; Rosanne des yeux immenses etc.) ainsi que la mise en couleur à l’aquarelle nous donne l’impression d’être en train de rêver ou de se rappeler un souvenir d’enfance.

Un gros coup de cœur pour cette Bd jeunesse originale!

Jean-Loup de Benoit Frebourg paru chez Delcourt en 2010.

dimanche 20 février 2011

Une Sacrée mamie suite

J'ai lu les tomes 2 et 3, c'est toujours aussi bien!! Si vous hésitiez à commencer cette série il n'y a plus aucun doute à avoir.


Je cours (façon de parler...) réserver les suivants.

Une Sacrée mamie, Scénario Yôshichi SHIMADA ; Dessin Saburô ISHIKAWA. Delcourt.

Max & Charlotte

Vous vous souvenez de ces livres jeux dans lesquels il faut chercher un grand dadet à lunette portant un bonnet et pull rayé blanc et rouge??
Max et Charlotte revisitent le principe de où est Charlie avec une série de photos prisent dans différents lieux (gare de l'Est, Musée Grévin, Bibliothèque de l'école des Mines..).

Musée d’Orsay, Paris VII, 2009
Max & Charlotte 
 
J'aime beaucoup l'esthétique de ces photos et les mises en scène. C'est au "spectateur" de chercher les petits détails (en plus de Charlie)qui sont disséminés partout dans ces compositions à quatre mains.

Vous pouvez partir à la recherche de Charlie, sa sœur Félicie, Pouah, une canne, un os géant et un poids rouge  sur leur site .

jeudi 3 février 2011

Une sacrée mamie

Je lis peu (voir pas) de manga, quand sur les conseils de mes collègues je suis tombée sur une petite merveille : Une Sacrée mamie vol.1.

Akihiro, jeune garçon part vivre, du jour au lendemain,chez sa grand mère à la campagne. Il va découvrir "la pauvreté" mais pas la misère. C'est la débrouillardise qui prime, et ils ne s'en sortent pas mal du tout grâce à l'optimisme et à la philosophie de cette sacrée mamie.



Ce manga décrit le quotidien de ce jeune garçon et de sa grand mère dans le japon des années 50 avec justesse et réalisme. Il ne sombre à aucun moment dans le pathos ou le sentimentalisme.

Huit tomes parus à ce jour, je ne sais pas ce que donne le reste de la série, mais en ce qui concerne le premier il est à lire!

Une Sacrée mamie, Scénario Yôshichi SHIMADA ; Dessin Saburô ISHIKAWA. Delcourt 2009.

Les mercredis de l'album Eric Battut suite

La petite bibliothèque imaginaire Alain Serres et un collectif de 20 illustrateurs paru en 2006 chez Rue du monde dans la collection l'atelier de l'imagination.

Cet album très original propose au lecteur à partir d'une couverture et d'un petit résumé d'imaginer ce qu'il pourrait se passer dans ce livre imaginaire.


Eric Battut s'est prêté au jeu avec la première de couverture de Léon, pêcheur de hasard.
"Quand il s'ennuie le mercredi après midi Léon monte sur le toit de sa maison et il pêche au hasard. (...). Mais ce jour là c'est un drôle de personnage que Léon remonte au bout de sa canne à pêche. (...)."

Et maintenant c'est à vous d'imaginer la suite...

Le petit plus qui fait sourire, ce sont les fausses critiques littéraires des livres de cette bibliothèque imaginaire.

Parmi les illustrateurs: Quentin Blake, Rébecca Dautremer, Elzbieta, Pef... un très bel échantillon d'illustrateurs contemporains.

Les mercredis de l'album: Eric Battut

Éric Battut est un auteur et/ou illustrateur très très prolifique, pour avoir un aperçu de son travail j'ai donc lu plusieurs albums. Je vous présenterai également un album particulier auquel il a participé.


Pêcheur de Couleurs, une histoire d'Éric Battut racontée par Michel Piquemal, dessinée par Éric Battut paru en 1997 chez Didier Jeunesse.
Dandine, la vache s'ennuie de tout ce vert qui l'entoure elle part alors parcourir le monde et ses multiples couleurs avec Martin l'oiseau qui pêche les couleurs. Mais parfois aller voir ce qui se passe ailleurs permet de comprendre la valeur de ce qui nous entoure (ici le vert de son près pour Dandine).
Ce petit album permet à l'enfant de découvrir les couleurs grâce aux grands aplats de couleur.
Le texte et l'illustration se complètent parfaitement.


Au fil des mois..., Éric Battut paru en 1998 chez Didier Jeunesse.
Au fil des douze mois de l'année le jeune lecteur cherche dans l'illustration ce que "je" fait.
A la fois simple et poétique, une courte phrase en regard d'une image, cet album d'une grande finesse peut également permettre à l'enfant d'apprendre les douze mois de l'année.


Sables émouvants, Thomas Scotto et Éric Battut paru en 2001 chez Milan.
Un jeune garçon s'adresse à une personne absente, lui livre ses peurs, sa colère, sa tristesse... Le cadre : le désert mouvant.
Cet album au texte si juste (rappelant Le Petit prince) aurait peut être était, un peu plus, mis en valeur par des illustrations travaillées plus en finesse (mais ce n'est que mon humble avis...).


RIC et RIC, Éric Battut paru en 2002 chez bilbOquet.
Cet album traite du thème de la différence avec humour et dérision. Eric Battut joue sur le phénomène de disproportion en mettant en image ce géant et ce lutin. Le texte et l'illustration se complètent parfaitement par leur simplicité ce qui permet de toucher les lecteurs les plus jeunes.


Mariette, Éric Battut paru en 2003 chez Lo Païs d'Enfance, Éditions du Rocher.
Mariette la fourmis passe à côté de la beauté de ce qui l'entoure car elle fait ses réserves de nourriture pour l'hiver (un escargot, une coccinelle...). Mais au moment de les manger chacun des animaux lui parle d'une des saisons et de sa beauté ce qui lui permet de ne pas être mangé.
De très belles mises en image des saisons pour ce petit conte randonnée.


Au pays magique, François David et Éric Battut paru en 2009 chez Sarbacane.
Catalogue poétique d'éléments mis en situation dans le pays magique. 


Trois petits loups, Éric Battut paru en 2010 chez Les Cracontes bilbOquet.
Une des dernières parutions d'Eric Battut, Trois petits loups, nous raconte l'histoire d'un cochon qui tyrannise trois petits loups. Une histoire pleine d'humour où l'absurde est très présent. Malheureusement les couleurs très vives des illustrations (Orange et vert majoritairement) ne m'ont pas permis de vraiment apprécier cet album...



Parmi ces albums j'ai préféré Au fil des mois et Au pays magique, pour leur texte très poétique et leur illustrations qui nous invitent au voyage et à la contemplation.