jeudi 12 août 2010

Merci Mr Mourlevat


Salon du livre de Toulouse « Vivons livre 2009 » : j’assiste à une rencontre avec Jean-Claude Mourlevat lors de laquelle, il va lire à voix haute des extraits de Je voudrais rentrer à la maison récit autobiographique (Arléa, 2006). 
En 1962, un petit garçon de 10 ans rentre en internat à reculons… JC Mourlevat raconte ses souvenirs d’interne avec humour et ironie. Durant un peu plus d’une heure, il nous a fait la lecture (un régal !) et discute avec le public simplement, sans mettre de barrières.

Mais ce n’est que ce mois-ci que je lis ce merveilleux roman qu’est Le Chagrin du roi mort (Gallimard Jeunesse, 2009). Ce livre fait partie de ceux qu’on ne peut pas lâcher et qu’une fois terminé on est triste de devoir laisser.

Sur l’île de Petite Terre le roi Holund est mort, le peuple est en deuil. Gueralf son neveu banni de l’île médite sa vengeance. L’hériter légitime du trône est un jeune garçon Brisco, il ne connait pas sa véritable identité.Il est Recueilli et élevé avec un autre garçon du même âge  Aleks,  par un couple. Tout le monde les prend pour des jumeaux jusqu’au jour où Brisco est enlevé et livré à son oncle…
Dans la deuxième partie, les deux garçons ont grandi. C’est la guerre, le début d’un premier amour et la rencontre de deux frères qui se sont perdus.
L’auteur crée un univers insituable géographiquement et temporellement où se mêle magie et réalisme. La description des personnages, de leur état d’esprit…est d’une grande finesse ce qui rend le récit très juste.


Une des images qui m’a marqué dans ce roman est la bibliothèque royale : sorte de sanctuaire immense mais auquel tout le monde a accès. Les déplacements sont si longs que c’est grâce à des chariots (un peu comme dans les trains fantômes) que les usagers peuvent accéder aux salles. Une sorte de bibliothèque idéale entre le lieu d’étude et le parc d’attraction.
Une autre image de cette bibliothèque m’a marqué : c’est lorsqu’elle brûle. Pour le peuple de l’île elle symbolise leur passé, leur culture et fait partie intégrante de leur identité. Gueralf en la faisant brûler  envoie un message clair aux habitants : « je brûle votre mémoire, votre façon de considérer le monde, j’apporte un ordre nouveau, soumettez-vous ! ».

Un roman qui vous emporte très loin et ne vous lâche plus pendant le temps que dure sa lecture, à lire absolument si ce n’est pas déjà fait !


Ps : la couverture est de Joëlle Jolivet, une invitation à plonger dans Le Chagrin du roi mort dès le premier coup d’œil !

Par ICI le site de l'auteur et par LA celui de l'illustrateur.

lundi 9 août 2010

The Guernsey literary and potato peel pie society

Ça y’est j’ai lu Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates
Depuis plus d’un an j’en entends parler, mais impossible de mettre la main dessus en bibliothèque… (C’est toujours le problème avec les livres dont tout le monde parle) et je ne suis pas déçue de l’avoir enfin lu.
Je vous le résume ?
Juliet après avoir écrit des chroniques humoristiques pendant la guerre cherche un nouveau sujet pour un livre un peu plus « sérieux ». En panne d’inspiration, elle reçoit la lettre d’un inconnu vivant sur l’île de Guernesey. S’en suit une longue correspondance puis une rencontre avec plusieurs habitants de cette île. Guernesey a été occupée par les allemands pendant la seconde guerre mondiale ce qui a amené certains de ces habitants a créer le cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates. Mais ce qui est réellement à l’origine de ce cercle c’est : un cochon rôti. Après le festin certains en rentrant chez eux (après le couvre feu) ont été arrêtés et la seule excuse qu’ils ont trouvé :ils rentraient de leur club de lecture. Cet incident a donné naissance à un véritable club de lecture et leur a donné le goût des livres.
Le roman est composé des lettres que juliet échange avec différents personnages, elles relatent sa vie quotidienne, les discussions littéraires et les souvenirs de guerre des insulaires.

Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates est un roman émouvant, drôle et fantasque ! C’est aussi une ode à la lecture comme « moyen » d’échapper aux horreurs de la guerre mais également une manière de rendre hommage aux personnes qui en ont souffert.


 Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer, Annie Barrows; Traduit de l'anglais par Aline Azoulay-Pavcon. NIL 2009.


Cartes postales : Froy&Dind et Le Photo-romonographe (noir et blanc) de Dominique Arrimérés (pour la compagnie sans paradis fixe)