dimanche 19 décembre 2010

Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants...

Sur les conseils de ma libraire j'ai lu ce petit roman au titre intrigant.

Mathias Enard nous emmène à Constantinople en compagnie du jeune Michel ange qui doit concevoir à la demande du Vizir un pont sur la Corne d'or. Mais ce bref résumé n'est pas du tout révélateur, car au-delà de ce voyage "initiatique " de Michel Ange, c'est aussi des sensations, des silences, des rencontres... que nous narre Mathias Enard dans ce roman.  

Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard, Actes sud 2010.

« Puisque ce sont des enfants, parle-leur de batailles et de rois, de chevaux, de diables, d’éléphants et d’anges, mais n’omets pas de leur parler d’amour et de choses semblables. » Kipling



"C'est un voyage merveilleux auquel nous convie l'auteur, rythmé par les clameurs et les chuchotements, baigné de couleurs et de parfums. L'écrivain Enard observe l'artiste Michel-Ange, respecte ses silences et ses hésitations, le suit dans les ruelles sinueuses et s'en fait un discret complice. Et l'écriture est comme le dessin : tantôt sensuelle comme les clairs-obscurs, tantôt tranchante comme la pierre aiguisée. " Gilles Heuré Telerama n° 3162 - 21 août 2010.




Merci Mr Mourlevat bis

Après avoir lu et adoré Le chagrin du roi mort, j'ai dévoré Le combat d'hiver du même auteur paru en 2006 et sorti tout récemment en poche.

Le récit est centré autour de quatre adolescents qui vivent dans un internat/prison, lorsqu'ils apprennent qu'ils sont les enfants de résistants morts lors de la prise de pouvoir de la phalange ils décident de s'échapper...
C'est le parcours de Milena, Helen, Bartolomeo et Milos que nous raconte l'auteur, leur choix de résister.

Ce que j'aime avec JC Mourlevat c'est sa capacité en un tome unique de créer un univers, des personnages réalistes et justes, pour plonger le lecteur au cœur du récit. Il nous captive, nous offre un roman très bien écrit, avec une intrigue palpitante sans artifices.
C'est aussi un roman "politique", une critique de la dictature et de la barbarie. Sombre on peut le dire, mais Le combat d'hiver est également plein d'espoir (espoir qui se manifeste par la voix de Milena ou encore par ce petit bout de ciel peint dans le cachot).


Un roman "à partir de 13 ans" à mettre entre toutes les mains!


Le combat d'hiver de Jean-Claude Mourlevat paru chez Gallimard Jeunesse en 2006

samedi 18 décembre 2010

Le cirque invisible

C'était mercredi au  TNT à Toulouse, un spectacle magique et poétique.

Ils sont deux sur scène: lui (Jean-Baptiste Thierrée ) nous surprend à chacune de ses entrées en scène avec un costume plus loufoque à chaque fois, de l'opéra en playback et ses petits "hop!" dits de façon si malicieuse.




Quand à elle ( Victoria Chaplin) elle transforme et se transforme en créatures à partir d'un premier tableau quotidien. Elle boit un thé puis elle crée à partir de ce qui l'entoure un cheval...


C'est magique, drôle et poétique!

mercredi 1 décembre 2010

Les mercredis de l'album : Ponti

Ça y est je rejoins le blog des Mercredis de l'album!

Les auteurs à l'honneur sont Claude Ponti et Cécile Hudrisier.

Parmi la grande production de Ponti mon coup de cœur reste le tout premier : L'Album d'Adèle.


Imagier délirant crée pour sa fille en 1986, ce qui marque au premier coup d'œil c'est ce format (26 X 42 cm) qui permet à l'enfant de plonger dedans, de jouer avec et d'en faire une  barrière pour le regarder tranquillement.
Véritable catalogue d'images on rencontre pour la première fois les poussins qui ne quitteront plus Ponti dans ces futurs albums.
L'Album d'Adèle, lu par un bébé ou un tout petit, parait magique, car l'enfant est autonome dans sa lecture, c'est je pense la foule de détails mais aussi la récurrence des personnages qui font leur vie au fil des pages dans ce fouillis apparent qui permet au lecteur le plus jeune de se raconter sa propre histoire, de fermer l'album et de le recommencer en imaginant tout autre chose en remarquant un détail qu'il n'avait pas vu...



« J’ai commencé par un livre pour ma fille qui allait naître et le temps que je la fasse, elle était née. J’ai voulu lui faire un livre, un grand livre comme une maison où elle puisse entrer, jouer, grandir et rapetisser, découper avec les yeux comme avec des ciseaux, mélanger, recomposer et coller avec l’eau des rêves. Un univers où elle puisse aller dans tous les sens de ses sens. un premier livre qui soit le livre des livres pour prendre et apprivoiser le monde ». Claude Ponti

L'Album d'Adèle de Claude Ponti paru chez Gallimard en 1986.

mardi 19 octobre 2010

Par ici

Ce soir rdv 18h30 à la médiathèque José Cabanis pour la soirée inaugurale de "Chemin faisant" avec Geraldine Alibeu, Antonin Louchard et Herve Tullet.





Et aussi à partir de ce mois-ci plusieurs expo sur le réseau:

Livres en forme(s) expo pop up du 23/10 au 19/12 Médiathèque JC.

Expo Komagata du 19/10 au 19/12 Bibliothèque Bonnefoy.


Expo Diane de Bournazel et Kveta Pacovska du 19/10 au 18/12 bibliothèque du Pont des Demoiselles.


Expo Philippe Ug du 19/10 au 22/12 Bibliothèque Duranti.


Pour plus d'info c'est ICI !

lundi 18 octobre 2010

PAL


Voici ma PAL!

Je suppose que je ne suis pas la seule à accumuler les livres à lire, un peu partout chez moi...

Entre, les passages en librairie, les livres d'occasions, la bibliothèque et les copains qui mettent leurs derniers coups de cœur sur le dessus de la pile, je ne m'en sors plus!

"Heureusement" le froid arrive et avec lui une bonne excuse pour rester tranquillement au chaud à bouquiner... ou bien, autre solution:"travailler moins pour lire plus"?

Si vous aussi vous avez de jolies PAL vous pouvez m'envoyer vos photos ICI.

lundi 11 octobre 2010

Le chant des orques

Berlin, Sofie vit seule avec son père depuis la mort de sa mère quelques mois plutôt. Elle n'a pas d'amis et se sent isolée. Son père photographe reconnu doit partir aux USA pour son travail et il lui propose de l'accompagner. La majeure partie du roman se passe au nord  près de la frontière Canadienne dans une réserve indienne (comme dans Twilight...). 
Sofie va rencontrer un bel indien (Yavid)dont elle va tomber amoureuse. Yavid va lui faire découvrir la culture indienne, les orques et une nouvelle manière d'appréhender ce qui l'entoure.
Jusque là rien de bien original dans la littérature pour ado, mais la réussite de ce roman est l'authenticité de la narratrice dans l'expression de ses sentiments et de ses impressions. 
Antje Babendererde nous fait découvrir les traditions indiennes qui perdurent aujourd'hui, les difficultés des jeunes à s'intégrer... elle évoque également l'écologie et la préservation des orques. La nature omniprésente est évoquée tant pour sa beauté que parce qu'elle représente aussi une menace.
Un roman à priori très "fifille" mais qui finalement s'avère juste, sensible et bien écrit. 
 

Le Chant des Orques de Antje Babendererde traduit par MJ Lamorlette. Collection Millézime Bayard Jeunesse 2010.

mardi 5 octobre 2010

A vous de crier!


Depuis quelques années l'Orchestre de Chambre de Toulouse propose un concert bien particulier pour ouvrir sa nouvelle saison: un concert à la criée!
Le principe? Un menu (entrées, plats et fromages) composé de plusieurs propositions (différents morceaux de musique baroque, classique, romantique...) est donné à chaque spectateurs, les amuses bouches et le dessert sont offerts. 
Le chef d'orchestre Gilles Colliard va ensuite écouter les requêtes du public, ce qui est le plus crié sera joué!
Cette année ils  nous ont régalé de Rameau, Telemann, Gossec, Vivaldi, Barber et tant d'autres pendant presque 2h (qui sont passées trop vite).
Si comme moi vous êtes novice en matière de musique classique, cette forme de concert permet d'écouter des morceaux très différents dans une ambiance conviviale et amusante.

Pour en savoir plus c'est ici!

jeudi 12 août 2010

Merci Mr Mourlevat


Salon du livre de Toulouse « Vivons livre 2009 » : j’assiste à une rencontre avec Jean-Claude Mourlevat lors de laquelle, il va lire à voix haute des extraits de Je voudrais rentrer à la maison récit autobiographique (Arléa, 2006). 
En 1962, un petit garçon de 10 ans rentre en internat à reculons… JC Mourlevat raconte ses souvenirs d’interne avec humour et ironie. Durant un peu plus d’une heure, il nous a fait la lecture (un régal !) et discute avec le public simplement, sans mettre de barrières.

Mais ce n’est que ce mois-ci que je lis ce merveilleux roman qu’est Le Chagrin du roi mort (Gallimard Jeunesse, 2009). Ce livre fait partie de ceux qu’on ne peut pas lâcher et qu’une fois terminé on est triste de devoir laisser.

Sur l’île de Petite Terre le roi Holund est mort, le peuple est en deuil. Gueralf son neveu banni de l’île médite sa vengeance. L’hériter légitime du trône est un jeune garçon Brisco, il ne connait pas sa véritable identité.Il est Recueilli et élevé avec un autre garçon du même âge  Aleks,  par un couple. Tout le monde les prend pour des jumeaux jusqu’au jour où Brisco est enlevé et livré à son oncle…
Dans la deuxième partie, les deux garçons ont grandi. C’est la guerre, le début d’un premier amour et la rencontre de deux frères qui se sont perdus.
L’auteur crée un univers insituable géographiquement et temporellement où se mêle magie et réalisme. La description des personnages, de leur état d’esprit…est d’une grande finesse ce qui rend le récit très juste.


Une des images qui m’a marqué dans ce roman est la bibliothèque royale : sorte de sanctuaire immense mais auquel tout le monde a accès. Les déplacements sont si longs que c’est grâce à des chariots (un peu comme dans les trains fantômes) que les usagers peuvent accéder aux salles. Une sorte de bibliothèque idéale entre le lieu d’étude et le parc d’attraction.
Une autre image de cette bibliothèque m’a marqué : c’est lorsqu’elle brûle. Pour le peuple de l’île elle symbolise leur passé, leur culture et fait partie intégrante de leur identité. Gueralf en la faisant brûler  envoie un message clair aux habitants : « je brûle votre mémoire, votre façon de considérer le monde, j’apporte un ordre nouveau, soumettez-vous ! ».

Un roman qui vous emporte très loin et ne vous lâche plus pendant le temps que dure sa lecture, à lire absolument si ce n’est pas déjà fait !


Ps : la couverture est de Joëlle Jolivet, une invitation à plonger dans Le Chagrin du roi mort dès le premier coup d’œil !

Par ICI le site de l'auteur et par LA celui de l'illustrateur.

lundi 9 août 2010

The Guernsey literary and potato peel pie society

Ça y’est j’ai lu Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates
Depuis plus d’un an j’en entends parler, mais impossible de mettre la main dessus en bibliothèque… (C’est toujours le problème avec les livres dont tout le monde parle) et je ne suis pas déçue de l’avoir enfin lu.
Je vous le résume ?
Juliet après avoir écrit des chroniques humoristiques pendant la guerre cherche un nouveau sujet pour un livre un peu plus « sérieux ». En panne d’inspiration, elle reçoit la lettre d’un inconnu vivant sur l’île de Guernesey. S’en suit une longue correspondance puis une rencontre avec plusieurs habitants de cette île. Guernesey a été occupée par les allemands pendant la seconde guerre mondiale ce qui a amené certains de ces habitants a créer le cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates. Mais ce qui est réellement à l’origine de ce cercle c’est : un cochon rôti. Après le festin certains en rentrant chez eux (après le couvre feu) ont été arrêtés et la seule excuse qu’ils ont trouvé :ils rentraient de leur club de lecture. Cet incident a donné naissance à un véritable club de lecture et leur a donné le goût des livres.
Le roman est composé des lettres que juliet échange avec différents personnages, elles relatent sa vie quotidienne, les discussions littéraires et les souvenirs de guerre des insulaires.

Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates est un roman émouvant, drôle et fantasque ! C’est aussi une ode à la lecture comme « moyen » d’échapper aux horreurs de la guerre mais également une manière de rendre hommage aux personnes qui en ont souffert.


 Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer, Annie Barrows; Traduit de l'anglais par Aline Azoulay-Pavcon. NIL 2009.


Cartes postales : Froy&Dind et Le Photo-romonographe (noir et blanc) de Dominique Arrimérés (pour la compagnie sans paradis fixe)

samedi 31 juillet 2010

La vengeance d'une crevette.


J’ai découvert chez ma libraire, un petit album, La crevette d’Henri Meunier, paru chez L’atelier du poisson soluble en 2006. 


Qu’est-ce qu’y s’y passe ?
Une crevette regarde et esquive des poissons qui vont se faire dévorer par plus gros qu’eux, jusqu’au moment où… un homme en scaphandre tue le plus gros. Alors, la crevette se révolte et l’homme est démantibulé. Comme quoi ce n’est pas toujours le plus grand, ni le plus fort qui gagne…






Le texte est uniquement composé d’onomatopées (un peu bizarres ces onomatopées d’ailleurs mais les sons ne sont-ils pas déformés sous l’eau ?) soulignant l’humour noir : la crevette ricanant…



Les illustrations réalisées à partir de gravures et de la technique du collage représentent un environnement sensiblement identique sur chaque  page(qui rappelle les planches naturalistes). Les mouvements sont indiqués par des flèches. Au premier coup d’œil on pense que la crevette va se faire manger, mais non une flèche nous indique comment elle va esquiver son prédateur…


Un album drôle et animé !



On peut découvrir quelque page sur le très jolie site de L'atelier du poisson soluble:

mercredi 23 juin 2010

Tavailler moins pour lire plus!

Travailler moins pour lire plus écrit par Alain Serres, illustré par Pef et mis en couleur par Geneviève Ferrier paru chez Rue du monde dans la collection Kouak ! en 2010.


Depuis quelques mois je vois fleurir, chez ma libraire, dans les bibliothèques et chez moi, une affiche clamant «travailler moins pour lire plus ».

Qui est à l’origine de cette affiche et de ce slogan ? Les éditions Rue du monde !
On s’est demandé à quoi correspondait cette affiche. Quand, quelque mois plus tard, est paru un nouvel album, écrit par Alain Serres et illustré par Pef qui a pour titre ce slogan.
L’histoire en bref
Sur l’île Turbin, on fabrique des livres mais on a pas le temps de les lires ni trop le droit car il faut travailler tout le temps. Le roi Dontontairalenom veut que ses sujets travaillent toujours plus, jusqu’au jour où ils se révoltent.

Un album engagé dénonçant l’abrutissement du peuple par le travail. Les textes d’Alain Serres plein d’humour, de jeux de mots, ainsi que les illustrations de Pef en noir et blanc rehaussées de quelques couleurs, permettent au jeune lecteur de toucher du doigt le concept d’engagement et de résistance avec un livre ludique et actuel.

PS: ils en ont fait un badge!

lundi 21 juin 2010

La grande question

La grande question de Wolf Erlbruch paru chez Etre éditions en 2003.



Sensibilisée aux différents appels de Christian Bruel pour éviter la disparition des éditions Etre, j’ai tout récemment acheté La grande question  de Wolf Erlbruch.

Ce petit album aborde avec simplicité et sincérité cette question que tout le monde se pose : pourquoi sommes-nous sur terre.
L’enfant rencontre différents personnages, qui vont chacun lui donner une réponse propre à leur mode de vie.
Les illustrations, en papier découpé dans des tons très doux, représentent chaque personnage rencontré. La mise en page m’a rappelé les imagiers, car on voit tout d’abord l’illustration qui occupe une grande partie de la double page, puis le texte court composé de celui qui parle « la grand mère, l’homme énorme… », puis de deux points et entre guillemets sa réponse.

Le texte va à l’essentiel, simple et poétique, idéal pour aborder la première grande question philosophique avec les enfants les plus jeunes.


Cet album a reçu le Prix Fiction Bologne 2004 et le Prix sorcières 2005.

Rejoignez le groupe de soutien à Christian Bruel sur facebook :



lundi 31 mai 2010

Les Ptits t'Hommes dernière

Vendredi dernier je suis allée (encore une fois) voir le spectacle des Ptits T’Hommes « Le comptoir des histoires ».
Tout débute avant l’entrée des musiciens, le public voit la scène qui rappelle un grenier plein de trésors : une malle, un lampadaire, des fauteuils défoncés, un piano droit branlant, une batterie faite de bric et de broc… le décor est planté !



Puis entrent en scène les musiciens en costume style enfants des rues de Oliver Twist. A ce moment là, petits et grands, qu’on aime bien ou qu’on adore la chanson française, tout le monde se tait et écoute avec délice ces histoires.
Le spectacle s’appelle à très juste titre « le comptoir des histoires » car dans chaque morceau Manu Galure créait une véritable ambiance, un fil narratif qui captive l’auditoire du début à la fin. Ils nous racontent des histoires poétiques, douces et cruelles.
En bref, un spectacle magnifique où le décor et la mise en scène sont au service de la musique et des paroles pour créer un univers qu’on est déçu de devoir quitter.

vendredi 21 mai 2010

Une maison pleine de surprises!


Jeu de piste a Volubilis de Max Ducos paru chez Sarbacane en 2006.
Une jeune fille vit dans une grande et étrange maison. Moderne et luxueuse, elle est plus proche du musée par sa décoration (le lecteur pourra reconnaître un mobile de Calder, le fauteuil de Le Corbusier, des tableaux de Mondrian, Warhol…) que de la maison lambda.

La fillette qui y vit trouve un jour cachée dans sa chambre une mystérieuse clef, c’est le premier indice d’un jeu de piste qui va la mener dans toutes les pièces pour en découvrir d’autres. Au final ces indices l’amènent dans une pièce secrète où pousse un Volubilis jaune. Ce lieu deviendra son refuge, son jardin secret.
Les grandes illustrations servent parfaitement l’intrigue et mettent en valeur les détails décoratifs de la maison.
Le récit bien construit emporte le lecteur dans cette enquête, de plus la narration à la première personne rapproche le lecteur de la narratrice pour mener à bien ce jeu de piste.
Cet album permet au lecteur, en plus de l’intrigue, de se familiariser avec l’art contemporain et le concept de maison d’Architecte.


Quant à moi, j’ai toujours aimé les maisons mystérieuses. Lorsque je me promène et que je vois une habitation originale, étrange ou intrigante (comme les maisons abandonnées) j’imagine toutes sortes d’histoires. Cet album m’a donc permis de laisser libre court à mon imagination et de suivre avec délice ce jeu de piste !


lundi 3 mai 2010

Quand j'étais petite

Quand j'étais petite est album illustré par Marcellin, le texte est écrit par Carole Lepan, paru en 2007 aux éditions MOTUS.
Cet album est un catalogue de souvenirs d’enfance, l’auteur évoque le quotidien d’une petite fille(certainement son enfance)  auquel le lecteur peut s’identifier (vélo, saison, école…).
L’écriture simple et poétique reflète l’état d’esprit de la fillette qui s’attache à des détails pour apprendre le monde qui l’entoure. Elle découvre les sensations en créant le vent à vélo ou en deux CV, elle apprend les couleurs grâce aux chewing-gums collés sur le trottoir…
Ce quotidien « banal » est perturbé lorsqu’on l’appelle « café au lait » à l’école, la fillette se rend alors compte qu’elle est différente. Mais cette différence n’est pas vécue comme un obstacle car les dernières pages sont une sorte de bilan de la narratrice plus âgée qui semble préférée la poésie aux questions concrètes.
Les illustrations en papier découpé noir et beige rappellent les théâtres d’ombres chinoises, Marcellin s’appuie sur le texte pour montrer au lecteur avec sobriété et expressivité l’essentiel de ce catalogue de souvenir.
Motus consacre une nouvelle fois un album au thème de la différence, après Voir et Les enfants de la lune et du soleil, Quand j’étais petite aborde avec simplicité ce thème ainsi que celui de l’enfance plus largement laissant peut être le lecteur un peu nostalgique.
Cet album m’a tout d’abord attiré par ses illustrations qui m’ont touché, j’aime également l’idée du catalogue de souvenir auquel le lecteur peut s’identifier. Enfin, j’aime cet album car il aborde de manière très subtile le thème de la différence sans en rajouter.

http://motus.zanzibart.com/

mercredi 17 mars 2010

Le phare des sirènes, Rascal ; Régis Lejonc, Didier Jeunesse, 2007.


L’histoire en bref…
Ange gueule cassée nous raconte comment sa vie était avant d’être mobilisé et défiguré. Jeune orphelin il est élevé par son oncle pêcheur de harengs.
Lors d’une tempête il disparait en mer, ce même jour Ange découvre Swidja échouée et blessée sur la plage. Pendant près d’un mois il prend soins de cette jeune sirène et en tombe amoureux. Une fois rétablie elle retourne vivre en mer mais ils se donnent régulièrement rendez-vous jusqu’au départ brutal d’Ange pour le front.
A son retour, Ange n’a plus rien : ni maison, ni de moyen de contacter Swidja. Il trouve un emploi de gardien de phare et espère revoir sa sirène.


Rascal et Régis Lejonc évoquent dans Le phare des sirènes les thèmes de l’amour, de la guerre mais aussi  la vie quotidienne des pêcheurs au début du 20ème siècle.
Il y a peu de personnages dans cet album : Ange, Swidja et l’oncle Yann. Ange, le personnage principal est également le narrateur.
Rascal utilise un vocabulaire simple et poétique avec quelques termes plus techniques pour ce qui concerne le vocabulaire marin.
On retrouve les mêmes formules sur la première et la dernière double page :
« Elle est là.
A l’endroit exact où bat mon cœur et quelque part sous ces flots bleus. »
« Je suis là.
A l’endroit exact où les cosmographes inscrivaient jadis sur leur cartes Hic sunt sirenae
_ Ici sont les sirènes.
45° latitude nord. 35° longitude ouest.
Phare des sirènes. »
Les illustrations aux pastels de Régis Lejonc sont dans les tons sombres appuyant ainsi le trouble du personnage.
Le choix de ce très grand format et les illustrations pleines pages donnent à cet album une très forte intensité ; le lecteur plonge dans le récit et les illustrations.

J’ai aimé cet album car le récit et les illustrations montrent avec force et poésie cette rencontre extraordinaire et la violence de la guerre


Les auteurs
Rascal est un auteur illustrateur belge, mais il écrit le plus souvent des textes illustrés par d’autres.  Il se consacre principalement à la littérature jeunesse.
Régis Lejonc  est illustrateur, il travaille pour la publicité, le jeu, l'édition jeunesse et la bande dessinée.

L’éditeur


Bonjour!

Me voici dans le monde des blogueurs pour vous parler de mes albums coups de cœur, de l'actualité de l'édition jeunesse mais aussi parfois de romans, d'expositions, de cd ...
Qui suis-je? Armance, je viens de finir mes études dans le domaine des métiers du livre; mes expériences:  le Salon du Livre de Paris avec les éditions Møtus, différentes bibliothèques et une petite librairie!


J'attends avec impatience vos commentaires, suggestions... pour alimenter mon blog.

A bientôt!

Mlle Armance