lundi 31 mai 2010

Les Ptits t'Hommes dernière

Vendredi dernier je suis allée (encore une fois) voir le spectacle des Ptits T’Hommes « Le comptoir des histoires ».
Tout débute avant l’entrée des musiciens, le public voit la scène qui rappelle un grenier plein de trésors : une malle, un lampadaire, des fauteuils défoncés, un piano droit branlant, une batterie faite de bric et de broc… le décor est planté !



Puis entrent en scène les musiciens en costume style enfants des rues de Oliver Twist. A ce moment là, petits et grands, qu’on aime bien ou qu’on adore la chanson française, tout le monde se tait et écoute avec délice ces histoires.
Le spectacle s’appelle à très juste titre « le comptoir des histoires » car dans chaque morceau Manu Galure créait une véritable ambiance, un fil narratif qui captive l’auditoire du début à la fin. Ils nous racontent des histoires poétiques, douces et cruelles.
En bref, un spectacle magnifique où le décor et la mise en scène sont au service de la musique et des paroles pour créer un univers qu’on est déçu de devoir quitter.

vendredi 21 mai 2010

Une maison pleine de surprises!


Jeu de piste a Volubilis de Max Ducos paru chez Sarbacane en 2006.
Une jeune fille vit dans une grande et étrange maison. Moderne et luxueuse, elle est plus proche du musée par sa décoration (le lecteur pourra reconnaître un mobile de Calder, le fauteuil de Le Corbusier, des tableaux de Mondrian, Warhol…) que de la maison lambda.

La fillette qui y vit trouve un jour cachée dans sa chambre une mystérieuse clef, c’est le premier indice d’un jeu de piste qui va la mener dans toutes les pièces pour en découvrir d’autres. Au final ces indices l’amènent dans une pièce secrète où pousse un Volubilis jaune. Ce lieu deviendra son refuge, son jardin secret.
Les grandes illustrations servent parfaitement l’intrigue et mettent en valeur les détails décoratifs de la maison.
Le récit bien construit emporte le lecteur dans cette enquête, de plus la narration à la première personne rapproche le lecteur de la narratrice pour mener à bien ce jeu de piste.
Cet album permet au lecteur, en plus de l’intrigue, de se familiariser avec l’art contemporain et le concept de maison d’Architecte.


Quant à moi, j’ai toujours aimé les maisons mystérieuses. Lorsque je me promène et que je vois une habitation originale, étrange ou intrigante (comme les maisons abandonnées) j’imagine toutes sortes d’histoires. Cet album m’a donc permis de laisser libre court à mon imagination et de suivre avec délice ce jeu de piste !


lundi 3 mai 2010

Quand j'étais petite

Quand j'étais petite est album illustré par Marcellin, le texte est écrit par Carole Lepan, paru en 2007 aux éditions MOTUS.
Cet album est un catalogue de souvenirs d’enfance, l’auteur évoque le quotidien d’une petite fille(certainement son enfance)  auquel le lecteur peut s’identifier (vélo, saison, école…).
L’écriture simple et poétique reflète l’état d’esprit de la fillette qui s’attache à des détails pour apprendre le monde qui l’entoure. Elle découvre les sensations en créant le vent à vélo ou en deux CV, elle apprend les couleurs grâce aux chewing-gums collés sur le trottoir…
Ce quotidien « banal » est perturbé lorsqu’on l’appelle « café au lait » à l’école, la fillette se rend alors compte qu’elle est différente. Mais cette différence n’est pas vécue comme un obstacle car les dernières pages sont une sorte de bilan de la narratrice plus âgée qui semble préférée la poésie aux questions concrètes.
Les illustrations en papier découpé noir et beige rappellent les théâtres d’ombres chinoises, Marcellin s’appuie sur le texte pour montrer au lecteur avec sobriété et expressivité l’essentiel de ce catalogue de souvenir.
Motus consacre une nouvelle fois un album au thème de la différence, après Voir et Les enfants de la lune et du soleil, Quand j’étais petite aborde avec simplicité ce thème ainsi que celui de l’enfance plus largement laissant peut être le lecteur un peu nostalgique.
Cet album m’a tout d’abord attiré par ses illustrations qui m’ont touché, j’aime également l’idée du catalogue de souvenir auquel le lecteur peut s’identifier. Enfin, j’aime cet album car il aborde de manière très subtile le thème de la différence sans en rajouter.

http://motus.zanzibart.com/